Tang Lang

唐浪

Boxe de la mante religieuse

Rédigé par Wu Chi Tao

La mante religieuse, insecte à la vitesse et à la force foudroyante, qui attaque avec ses pattes de devant et ses pinces coupantes comme des ciseaux, est mis en valeur dans le système Tang-Lang. Ce style de Kung-fu principalement externe (bien qu’il y ait des divergences interne dans le Liu he tang-lang quan (6 harmonies) est représentatif des arts martiaux et de la philosophie chinoise. C’est à dire de l’observation et de l’analyse des animaux et de la nature, de leurs attitudes au combat pour les adapter à l’homme. Le tang-lang quan vit le jour au 17° siècle, à la fin de la dynastie Ming.

C’est une période au cours de laquelle les maîtres chinois réinventèrent les arts martiaux qui sous le coup de l’interdiction de leur pratique, avaient fini par ressembler à de la danse. Le style de la mante religieuse provient de la province du shandong au nord de la chine et fut crée par un moine nommé Wang Lang qui avait étudié la boxe au temps de shaolin du henan.

Désavantagé par sa petite taille et malgré son application à l’entraînement, il ne parvint jamais à acquérir une efficacité effective avec les styles qui lui avait été enseigné. La légende veut qu’il se mis à observer, alors qu’il se reposait sous un arbre après un dur entraînement, le combat entre 2 insectes, une grosse cigale et une mante religieuse. Bien que la mante fut bousculée et renversée par la cigale à plusieurs reprises, elle se rétablissait toujours et parvenait à infliger à chaque fois une nouvelle blessure à l’autre insecte qui finit par lui céder du terrain.

Profitant de cette hésitation, la mante lui porta un coup fatal puis la dévora. Wang Lang saisi l’insecte et étudia toutes ses techniques pendant 3 ans. Malgré l’efficacité des techniques de bras résultant de cette observation, il fut insatisfait de la coordination entre les poings et les pieds. C’est pour cela qu’il y incorpora les déplacements rapides du singe, créant ainsi le style du Tang Lang Quan.

Quand Wang Lang commença à enseigner, il se rendit compte que cela lui prenait beaucoup de temps et qu’il ne pouvait enseigner à tous la même chose. Cela l’amena à diversifier son enseignement.

Dés lors son style se divisa en deux branches :

  • La mante religieuse rapide ou style dur (ing tang-lang); ce sont les styles suivant, les 7 étoiles (qi xing),la fleur de prunier (mei hua),les huits pas (ba pu), la porte secrète (mi men) et l’anneau de jade ( yu-huan);
  • La mante religieuse souple (jou tang-lang), c’est à dire les 6 harmonies (liu he), la main de fouet (suai shou). C’est ainsi qu’à la fin de la dynastie des Qing, un maître devint célèbre. Il se nomme Chun Hua Lung.